L’association pour la protection des ressources naturelles et pour le bien être de la population au Burundi (APRN/BEPB), s’est lancée dans un programme ambitieux : former la population à la fabrication et à l’utilisation de foyers améliorés, afin de lutter contre le déboisement des collines.
Une centaine de ménages ont été équipés de ces foyers qui permettent de réduire de 30 à 40 %, voire davantage, la consommation de bois utilisé pour la cuisson des aliments.
Un foyer fermé qui évacue les fumées
Le foyer amélioré est fabriqué à base d’eau, de sable, d’argile, de terre rouge, de bouses de vache, de cendres et d’herbes coupées, le tout mélangé à la sève visqueuse d’une plante appelée umurendarenda. Il est mis ensuite à sécher à l’abri du soleil pendant deux semaines et peut durer deux ans ou plus. Contrairement au foyer traditionnel, constitué de trois pierres sur lesquelles on pose la marmite, et qui laisse s’échapper les flammes de tout côté, le foyer amélioré est un foyer fermé. Il présente une ouverture principale pour insérer les fagots et deux trous à l’arrière pour l’évacuation de la fumée par une cheminée. Cette conception a l’avantage de ne pas gaspiller l’énergie mais aussi de ne plus exposer les femmes aux fumées toxiques émises par la combustion du bois.
NG
(1) Témoignage recueilli par des étudiants en communication de l’Université Lumière dans le cadre d’une initiative du Programme des nations unies pour le développement (PNUD).